La Chaumière de Nymphe et Bruno
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à l'orée du bois ..

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Message  Bruno Mar 12 Juil - 10:44

Elle marchait d"un bon pas dans la fraîcheur précédent l'aube. Elle voulait gagner la petite butte, juste à l'entrée du bois pour y attendre Bruno et le lever de soleil en même temps : elle adorait ce moment si particulier d'une journée ! Et puis marcher dans les rues d'une ville endormie, c'est une ambiance bien particulière. Elle sortit en quelques minutes de la ville, saluant d'un grand geste du bras le garde qui finissait sa garde de nuit à la poterne, l'air fatigué des fins de gardes qu'elle a si souvent arboré elle-même. Elle file le long du chemin, qui se fait sentier, et qu'elle connaît par coeur, tant elle l'a parcouru depuis son enfance. Pas besoin de lumière. A cette heure, qui n'est plus la nuit, mais pas encore le jour, dans la brume légère, on perçoit tous les moindres bruits de loin, et elle ne craint pas de se laisser surprendre. Et puis elle a son épée au coté, comme d'habitude.

Enfin, elle atteint la petite butte. Elle reste une souche large utiisé comme siège lors d'occasions similaires. Elle s'enroule dans sa cape, et pose ses ustensiles à coté d'elle. Le spectacle ne va pas tarder à commencer. Elle attend paisiblement le soleil et son homme. Pourvu qu'il ne rate pas ça : elle aimerait bien débuter la journée sur cet heureux présage d'un monde qui naît avec la lumière, lorsque progressivement les choses percent à travers la pénombre et que le ciel s'embrase.

Humant l'air vif, confortablement assise, tressant un bout de cordelette machinalement, sans penser, elle regarde et écoute. Elle entend le vol des derniers oiseaux de nuit qui regagnent leur nid après leur chasse, les bruissements des renards qui se faufilent avant d'aller dormir. Les senteurs de la forêt humide d'été montent de partout derrière elle. Elle respire lentement, profondément. Il lui tarde tant..de tant de rêves à mettre en oeuvre. , décidemment, ce sera une bonne journée!

Après une nuit calme faite de rêves les plus doux mais aussi les plus fous, Bruno se réveilla et s'étira de tout son long. L'aube se levait peu à peu. Il s'approcha de la fenêtre et vit que tout semblait calme, une belle journée s'avançait. Calin commençait à se réveiller. Il sauta du lit et bailla montrant ses petits crocs qui seraient un jour redoutables. Il le caressa comme il avait coutume de le faire chaque matin. Ne voyant pas Nymphe ni bagherra ,il comprit qu'elle était dehors avec ce temps magnifique depuis l'aube ..

Il fit une toilette rapide mais soignée, rajusta sa chemise et se coiffa en passant ses doigts dans sa tignasse. Il siffla brièvement pour faire comprendre au louveteau que c'était le moment d'y aller.

Allez zou mon 'tit bonhomme. Aujourd'hui on va faire une ballade en forêt. ,Elles doivent nous attendre. On va t'apprendre à chasser le lièvre, tu verras c'est amusant et tu vas te rendre utile car jouer la bouillotte c'est bien mais tu ne vas pas passer ta vie à jouer les couvertures.

Suivit de Calin , il sortit de la Chaumière , et prit le chemin de la forêt. Il y allait souvent , le fait de savoir que son amour l'y attendait, il avançait à grandes enjambées, le coeur léger.

Calin , lui, furetait dans les buissons. Chaque petit bruit même le plus infime attisait ses sens. Il rampait puis s'enfonçait dans un taillis mais en revenait bredouille.

Bin y'a du boulot à faire dis donc. Si on attends après toi pour faire un bon repas, on sera au fond d'un trou à manger les pissenlits par la racine.

Il marchait respirant à pleins poumons l'air frais du petit matin. L'odeur d'humus, le chant des oiseaux qui s'éveillent, le bruit des feuilles craquant sous ses pieds le rendait plus serein au fur et à mesure qu'il avançait. Il ne savait pas trop où se situait Nymphe, mais des traces de pas lui indiquèrent le chemin. Enfin il la trouva et son coeur se mit à battre un peu plus vite.

Ho !!!! mon amour tu es déjà là. J'attendais ce moment avec tant d'impatience mais maintenant tu es là et tout va bien.

Il l'enlaça et lui donna un long baiser. Ces baisers si forts et si intenses qui font que plus rien n'existe au monde.Elle assistait seule dans le tout petite matin au lever du soleil, quand elle entendit des pas froissant les feuilles mortes tombées à terre. De grands pas solides, qu'elle reconnut aussitôt, de petits pas légers, à peine audibles, qui le suivaient. Elle sourit et se leva pour qu'il l'aperçoive et le regarda venir à elle, ouvrir les bras, et le coeur sautant dans sa poitrine, elle s'y serra pour un long et bouleversant baiser. Les yeux brillants, elle leva les yeux pour lire dans les siens à lui l'écho de sa propre émotion.elle lui murmura

Enfin.. Il me tardait que vous arriviez

Puisn se retournant vers le soleil, vers l'est, elle indiqua le ciel.

C'est dommage, tu as manqué le plus beau...On sera obligés de revenir, amour..

Ils restèrent ainsi quelques instants, serrés l'un contre l'autre à regarder les troncs d'arbres finir d'émerger de la brume matinale. Calin , lui, furetait, visiblement heureux de retrouver sa soeur Bagheerra et son territoire naturel. Elle se pencha en souriant et les appela d'un sifflement clair et léger. Ils la rejoignirent en quelques bonds, remuant leurs queues : ils s'étaient déjà bien habitués l'un à l'autre. Elle s'accroupit près d'eux et posant aussitôt leurs pattes avant sur ses jambes, lui lêcha la main.


Bon, va falloir faire un peu ton éducation, ptit père! Le lapin, Calin ! Ca c'est bon, le lapin. On va t'en trouver et toi et , tu en prends un pour toi et ta soeur et tu nous ramène les autres, hein?

Il voyait bien que Ntmphe n'y croyait pas trop. Elle lui lança un sourire en coin.

Pas gagné, hein? Mais il faut bien commencer. C'est pas un chien, ton Calinou. Faut qu'il puisse être un peu autonome, sinon t'imagines pas ce que nous devront acheter de viande pour le nourrir !

Il se releva et prenant son amour par la taille, se glissant sous son bras, il lui montrait une sente à peine visible qui partait sur la gauche.

Viens, amour. Par là je connais un coin où j'ai souvent posé des collets à lapins. Normalement au petit matin, ils sont là, et si on est discrets, on pourra tenter une approche et une chasse. Mais quand on y sera, faudra le retenir un peu, qu'il gronde pas et surtout q'uil attende le bon moment.

Il sortit de sa main libre une petite peau de lapin, qu'il avait gardé d'un repas précédent. Elle était propre et bien grattée, mais l'odeur du lapin y tenait encore, bien assez pour asticoter l'odorat fin d'un loup, en tous cas.


Ils marchaient tranquillement l'un et l'autre, admirant les hauts arbres au passage.

Tiens, celui-là serait bien pour la maison, qu'en penses-tu
Son tendre ,prolongeait cet instant de bonheur. Il passait sa main dans ses cheveux. Il aurait voulu que le temps s'arrête là, maintenant et pour toujours. Il se noyait dans ses yeux.

On sera obligés de revenir, amour.

Elle lui murmura dans le creux de son oreille

Autant que tu voudras mon coeur. Rien n'est plus agréable que cette sérénité avec toi dans ce lieu enchanteur. Ici tout semble si paisible. Je ne savais pas qu'il y avait une autre vie à part la ville. Le découvrir avec toi ... je ne trouve pas les mots..

Il jeta un bref coup d'oeil et vit Calin assis derrière eux et qui par moment hochait la tête de droite à gauche se demandant bien ce qu'ils pouvaient se dire. Il semblait heureux de retrouver son milieu naturel. Bruno lui promit de l'emmener le plus souvent possible dans la forêt surtout que maintenant il avait de bonnes raisons d'y venir.

"Pas gagné, hein? Mais il faut bien commencer"

Ah ça non chérie. On a marché pendant quelques lieues et il a flairé, reniflé, gratté, grogné mais rien de rien. Enfin il est encore jeune et son instinct se réveillera au fil de nos longues promenades et comme tu dis, on ne va pas passer nos soldes en viande sinon on finira à l'eau et au pain sec. Quoique je connais bien des individus dont il en ferait un bon repas.Et puis peu être que Bagheera sera plus précoce que lui c'est souvent le cas avec des femelles ...

Ils avançaient en se tenant par la taille savourant ce moment, se jetant de furtifs regards complices. Plus rien ne serait comme avant à partir de ce jour.

Il prit la peau de lapin . Il avait autrefois entendu que pour dresser les prédateurs, il suffisait de leur faire sentit l'odeur de leur proie. Il posa un genou à terre et secoua la peau devant le museau du louveteau.

Tiens mon bonhomme sens moi ça hein. Voilà renifle bien et cherche bien mais attention tu le ramenne le lièvre tu le manges pas comprit ?

Erf nonnnnnnnnnnnnn... m'enfin quoi c'est pas ça que je t'ai demandé. Calin au piedddddddddddd. Rhaaaaaaaaaa fichu cabot va !!! Rends moi ça.


Le jeune loup avait attrapé la peau et s'amusait à la déchiqueter en poussant de petits japements de bonheur. Il faisait des bonds et grognait tout en se roulant par terre. Bruno regarda d'un air désolé. Nymphe se tenait le ventre tèllement elle riait encore de les voir faire tout les deux ....

Humpf. Bon bin désolé mais il pense encore à s'amuser je crois. Quand la faim lui tailladera la panse peut être qu'il chassera mais ce sera de la purée de lièvre que nous mangerons.

Ils continuèrent leur chemin tout en profitant du calme de la forêt quand son amour remarqua un arbre de belle taille.


Bruno passa sa grosse main sur l'arbre et le frappa d'un viril coup de poing.

Oui ce sera celui-la. Je repasserais dans la semaine avec ma hache pour l'abattre. Il me semble robuste mais j'y arriverais quitte à y passer la journée.

Il la prit dans ses bras et l'enlaça plongeant son regard dans le sien.Le temps suspendu dans ce regard échangé aurait pu durer un bon siècle sans qu'elle s'en lasse. Un sourire pour un autre sourire, la complicité qui s'était installée comme une évidence. Et les louveteaux qui revenait vers eux, bondissant, grognant, grattant à la jambe de Bruno se pencha vers le jeune animal.

Dis donc, tu s'rais pas un peu jaloux, toi, des fois?

De sa gueule aux petites dents pointues pendouillait encore un bout de peau de lapin, à présent carrément déchiquetée. Elle rit de bon coeur à la tête de pitre du louveteau. Il avait les pattes qui le démangeaient de courir et sauter, de jouer. Bref, il était plein de vie. Justement ils n'allaient pas tarder à atteindre le fourré aux lapins. Elle se pencha et le caressa pour le calmer, ce qui fonctionna...un peu. Mais il gronda aussitôt lorsqu'elle tenta de lui arracher le bout de cuir de la gueule.

Arf, tu ne penses encore qu'à jouer..

Elle se mit à chuchoter, tout en les guidant vers le fourré.

retiens le par la peau du cou : pas pour lui faire mal, juste pour lui montrer que tu le maintiens et que tu veux qu'il se tienne tranquille...

Elle progressait à présent les genoux ployés, à pas lents et silencieux, évitant les feuilles et les brindilles. Les semelles de cuir de ses bottes y aidaient bien.

Sans dire un mot, elle tendit le bras : là , derrière les fougères rousses qui les cachaient, deux gros lapins et quatre lapereaux de l'année étaient éparpillés, pas encore vigilents. Si elle avait été seule, elle aurait contourné l'endroit pour pister jusqu'à leur terrier, un peu plus haut et y tendre un collet. Il serait toujours temps d'en passer par là s'ils faisaient chou blanc..
Elle leva les yeux vers Bruno , concentré, attentif, et sourit de discerner un soupçon d'excitation dans son regard. lui souriant en le taquinant lui faisant comprendre que c'etait elle la meilleure encore sur ce coup la ...... Elle aussi était curieuse de voir comment le louveteau réagirait. Elle ne se faisait pourtant pas trop d'illlusions à ce sujet : il était encore bien jeune! Mais l'instinct des animaux est parfois bien étonnant...Bruno tenait Calin et Bagheera par la peau du cou comme le lui avait conseillé Nymphe. C'est qu'ils étaientt déjà bien costaud . Il tirait la langue prêt à bondir et fondre sur une hypothétique proie.

Rhaaaaaaa calme toi s'il te plait. Sois patient et observe. On n'attrape pas les lièvres en fonçant tête baissée, c'est qu'ils sont vifs et malins ces bestiaux et toi t'es encore un peu couillon.

Il regardait sa douce s'affairer à débusquer ce qui devrait être leur repas mais en jetant un oeil circonspect sur les louveteaux, il eu un moment de doute. Sur que dans l'excitation ou il était il n'aurait ramené qu'une pauvre bête à moitié dévorée.

Chérieeeeeee ? je fais quoi maintenant ?
Bruno
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Date d'inscription : 03/07/2011

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